







Cultures Sauvages
Exposition personnelle au FRAC Picardie – du 14 janvier 2022 au 26 février 2022
Partir d’une observation à partir de processus scientifiques réappropriés, La dévoiler, La déployer pour ouvrir nos imaginaires.
L’exposition « Cultures sauvages » part d’une expérience, celle d’une résidence de plusieurs jours dans des laboratoires scientifiques. Une immersion où des liens se créent, où les pratiques s’entrecroisent, où les processus se mêlent et les démarches s’entrechoquent.
Cette résidence s’est déroulée à l’Université de Lille avec l’aide de deux scientifiques : Ségolène Arnauld, ingénieure Plateforme technologique agro-alimentaire de Polytech Lille, et Caroline Rambaud, chercheuse et maitresse de conférence à l’Institut Charles Viollette, dans le cadre de la Biennale Watch this Space #11 organisée par 50° Nord.
Marie Van de Walle est partie d’un commun qui la liait au laboratoire et à sa pratique artistique, et plus exactement celle d’une matière : l’agar-agar. L’agar-agar est utilisé dans les laboratoires comme ingrédient de base des milieux de culture des plantes et des micro-organismes. C’est un support qui permet la culture in vitro de plantes mais aussi de cellules, de bactéries, de levures, de moisissures afin de permettre leur étude.
L’agar est également une matière que l’artiste utilise dans ses recherches de créations de nouveaux matériaux. C’est une matière qui l’intéresse par son aspect évolutif et qu’elle déploie formellement ; parfois comme matière souple qu’elle utilise comme un tissu, parfois comme support de développement
de micro-organismes ou comme matière liquide qu’elle coule sur différents supports.
Ici, tout se dégrade, les oeuvres sont évolutives, la matière craquèle, se rétracte, les formes et les couleurs changent en interaction avec notre environnement : le temps, la température de la pièce, la lumière du soleil, l’air, les
micro-organismes qui interagissent dans notre écosystème commun…
Marie Van de Walle propose une fiction utopique où la matière raconte une histoire, un monde fait d’interdépendances et de connexions entre le visible et l’invisible.